25 Avril 1991.
Adrien et Eddy Bicalène rient en se jetant de la terre. Ils ont les mêmes yeux clairs et malicieux, le même sourire mutin, les mêmes cheveux châtains ébouriffés. Leurs petites mains potelées arrachent l’herbe pour la mettre dans un seau, seuls leurs vêtements permettent de les distinguer. Adrien se lève en se secouant.
- C’est mon tour !
- Je compte jusqu’à vingt ! Eddy rit et se reprend. Je compte jusqu’à dix !
- Tu ne triches pas, Eddy !
Il prend un air sérieux en posant sa main sur sa poitrine.
- Non !
Le petit galopin s’enfuit au fond du jardin pendant qu’Eddy continue à creuser en comptant. Adrien se blottit à quatre pattes dans les buissons quand deux mains s’abattent sur lui. Il pousse un cri étouffé. Le feuillage frémit, puis plus rien.
- J’arrive ! Eddy se lève d’un bond en se frottant les mains. Je sais déjà où tu es, tu vas voir !
Il se précipite vers les arbustes et les buissons du fond du jardin. Il fouille en riant à l’idée de le trouver si facilement.
- Allez Ad, sors ! Je suis sûr que tu es là !
Le petit se fraye un chemin dans les fourrés.
- Adrien ? Hé !
L’enfant est saisi par les épaules. Il se débat. L’homme le frappe, Eddy perd connaissance, du sang coule de son nez et de sa bouche. Adrien, bâillonné par une large main, regarde son frère inconscient. Les enfants sont transportés et jetés dans le coffre d’une voiture. L’homme au volant râle.
- C’était pas prévu qu’il y en ait deux.
La voiture s’élance. Les deux types qui ont enlevé les enfants, échangent un regard.
- Le gamin s’est pointé.
- Il aurait alerté tout le quartier !
- Va falloir s’en débarrasser. ©lenferdudecor 3-Onzième prise… Retour à l’accueil
Superbe, que du rêve, du vrai. Bravo
Ça fait du bien de rêver, de faire voyager l’esprit. L’angoisse fait monter l’adrénaline.